Sur le causse, il fait chaud. C’est comme si la Méditerranée s’invitait dans le Périgord. Dès le printemps, des papillons de toutes les couleurs volent gentiment partout. L’idéal, c’est de s’y promener un jour où il fait frais et que l’envie de jeter nonchalamment un chandail sur le dos se fait forte.
Les causses périgourdins se situent dans le prolongement des causses du Massif Central (dont le plus altermondialiste de tous, celui du Larzac). Difficile de se l’imaginer quand on y pose le pied car leur altitude est bien moins élevée.
Le plateau de Savignac s’étend sur 400 hectares à quelques centaines de mètres d’altitude. C’est aujourd’hui un espace naturel sensible, dédié à la rando et au jogging, après avoir servi de terrain militaire pendant 60 ans.
Faire sortir l’art dans la ville pour le mettre à portée de tous, c’est une bonne idée. A la campagne, c’est inédit. Vous connaissez le street art. Mais le land art…?
Le land art est un mouvement né dans les années 60 dans l’Ouest américain*. Son principe est simple : inscrire l’art dans l’espace naturel, parfois en utilisant les matériaux offerts par Dame Nature. Une belle promesse pour rendre l’art contemporain moins perché et plus accessible, si ce n’est plus authentique.
Je trouve top que ce genre d’initiatives fleurisse dans des coins où on n’attendrait rien d’autre que l’écho de la plaine. Ailleurs en Nouvelle-Aquitaine, le Parc naturel des Landes de Gascogne abrite la Forêt d’Art Contemporain (sur ma bucket list).
« Le Causse te regarde, il aime voir en toi, l’image qu’il en a, l’image d’un artiste ! » Marie-Christine Cavenelle, romancière
Le parcours, qui existe depuis 2010, a une dimension évolutive. Il vit, il s’efface avec les éléments (la nature quoi). Chaque été, de nouvelles installations s’ancrent dans le paysage. Certaines oeuvres sont devenues permanentes. D’autres restent totalement éphémères.
Sur un sentier de 3 kilomètres, on se laisse guider par un signe tribal : un oeil peint sur des tuiles en terre cuite. Le chemin est facile et accessible par le plus grand nombre. Je l’ai testé et approuvé avec toute ma famille – de l’âge de 0 à 68 ans 😉
J’y ai été pour la première fois en 2011 et j’y suis retournée en juin. Je n’aime pas voir d’avance toute une expo en photo sur le Web, mais juste de quoi me mettre l’eau à la bouche (lire le synopsis sans me faire spoiler). Je vous partage quelques clichés de choses que vous pourrez potentiellement ne pas voir. Ah ah.
J’ai adoré le bouton power tondu dans un champ et chercher un snipper introuvable dans les bois. Ces oeuvres loufoques et improbables, à la fois drôles et matière à réflexion. Certaines sont impénétrables, voire angoissantes (ce que je ne comprends pas m’angoisse). Bref, c’est de l’art moderne.
Découvrir tout ça dans la nature permet de respirer. Si jamais on n’accroche pas ou on ne comprend rien à une oeuvre, on peut profiter du chant des grillons et des chênes pubescents. C’est bien plus frais et léger que dans un musée dont on ne peut pas s’échapper.
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