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Écrire, de Marguerite Duras 📖

Texte publié dans un recueil, aux Editions Gallimard, en 1993. En bibliothèque. Ou ici sur la Fnac et Amazon*.
“L’écrit ça arrive comme le vent, c’est nu, c’est de l’encre, c’est l’écrit, et ça passe comme rien d’autre ne passe dans la vie, rien de plus, sauf elle, la vie.” (53)

Je ne compte plus les livres que j’ai lus sur l’écriture.

Celui-là ne ressemble à aucun d’entre eux.

Déjà, il y a la voix Marguerite Duras, son style écrit parlé.

Il faut la lire, puis l’écouter en entretien.

Elle écrit comme elle parle, elle parle comme elle écrit.

Super court, ce texte a été publié dans un recueil.

Il ne te faut que quelques heures pour le parcourir.

Un documentaire de Benoît Jacquot en est sorti.

“Chaque livre comme chaque écrivain a un passage difficile, incontournable. Et il doit prendre la décision de laisser cette erreur dans le livre pour qu’il reste un vrai livre, pas menti.” (34)

L’autrice nous emmène dans ses coulisses — sa maison, son cadre de travail silencieux et gigantesque pour elle seule.

Les histoires de maisons acquises avec des mots, ça me plaît. Emile Zola a étendu sa “cabane à lapins” de grandes tours, grâce à ses ventes. Marguerite Duras a acheté la sienne grâce à la vente des droits de l’adaptation de Barrage contre le Pacifique pour le ciné.

Couverte de vigne vierge, c’est la version idéale de la maison d’écrivain.e.

L’écriture, c’est sa maison.

C’est la solitude.

La confusion, aussi.

👆 1ère page du livre. Le mot-clef est jeté : solitude-solitude-solitude.

Elle nous confirme quelque chose que je ne t’apprends plus : écrire, c’est dur.

(Combien d’auteurs.trices l’ont dit ? 😅)

Sans l’alcool, confie-t-elle, elle n’y arriverait pas.

Des phrases cryptiques le confirment.

Sa vision m’attriste.

L’acharnement peut-il, seul, l’emporter ?

Où est le plaisir ?

Mais ce que j’ai aimé, c’est qu’elle garde l’honnêteté de ne pas sur-enchanter l’écriture.

Elle la présente comme une tentative, un effort à tâtons.

Quelque chose qu’on explique mal.

“Je peux dire ce que je veux, je ne trouverai jamais pourquoi on écrit et comment on n’écrit pas.” (18)
👆 session-lecture sur la place Gambetta, sas d’attente en plein air avec virevoltes de skates, terreau de mégots, et vrais arbres (précieux à Bordeaux centre)


Allez, on continue le club de lecture ?! 👯‍♀️

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Magali

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Magali

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