Prélude 📠J’intronise cette *nouvelle* rubrique spéciale Bordeaux sur le blog. A vrai dire, je réfléchis encore aux contours à lui donner. Je pensais rédiger une sorte de vis ma vie – « un jour à Bordeaux ». Puis j’ai eu envie de me pencher sur la vie d’une rue. Puis, j’ai voulu faire un mix des deux « un jour, une rue à Bordeaux ». Puis, je me suis dit : ah c’est un blog, le rubricage, on s’en fiche. Voici une capsule bordelaise :
Sur la place Gambetta, se trouve une porte de sortie, discrète et secrète, qui nous fait passer à pas de loup dans un décor ancien. C’est la rue Bouffard. Son nom me fait penser à celui de la rue Mouffetard dans le 5ème à Paris. A priori, aucune sorcière n’y a habité. Un monsieur Bouffard, tailleur de pierre, y occupait une maison, et c’est lui qui a donné son nom à la rue.
En balade, j’y passe régulièrement. Trublion adore passer devant les magasins de musique – avec le temps j’ai appris à décrypter dedans. Il y a moins de monde, c’est plus calme. Ma fille vadrouille à sa guise sans manquer de catapulter les passants. J’aime bien cette rue semi-piétonne pour son tempo plus lent. La ville ralentit. Les boutiques sortent du passé. Les commerçants passent d’une porte à l’autre, s’interpellent, se taquinent.
Elle a un air de village – ce cliché qu’on aime bien chercher dans les grandes villes. C’est la rue du détour, du on prend son temps, du tiens et si je passais par là pour changer. Si l’on se laisse entraîner par le flux de passants, depuis la Porte Dijeaux, plus haut, la rue par laquelle il faut passer, c’est sa voisine, la rue des Remparts. Quand je visite Bordeaux, je déverrouille ce mode automatique. Ca permet de découvrir, redécouvrir des trésors cachés.
Bouffard a longtemps été surnommée la rue des antiquaires. C’était un des lieux-clefs de Bordeaux où chiner (avec les Chartrons et Saint-Michel). Aujourd’hui, elle ne compte plus que quelques antiquaires/brocanteurs, aux belles devantures anciennes.
La rue a gardé son look rétro, mais est devenue plus éclectique. Magasin de thé, herboristerie, boutiques de déco et de prêt-à -porter, magasins de musique, librairie de livres anciens et galeries d’art bordent ses trottoirs. Elle est même super connectée, avec un site et une page Facebook.
De jolis mascarons décorent certaines portes et fenêtres. Au n°8 : un mascaron Pierrot. C’était la maison Tisné. Une caverne d’Ali Baba où trouver le costume de ses rêves. J’avais oublié : j’y suis allée enfant pour un costume d’Alsacienne (avec un gros noeud sur la tête – fière).
📷 J’aime beaucoup les reflets portés de cette photo prise cet hiver avec un argentique
Au n°39 de la rue, se trouve une énorme porte cochère bleue avec son heurtoir massif. L’hôtel de Lalande se cache là , derrière une enceinte de murs blonds. L’ambiance typique d’un hôtel particulier du 18ème siècle à Bordeaux y a été recomposée avec mobilier, céramique, verrerie, faïences et orfèvrerie d’époque. Les beaux jours, on peut déjeuner dans sa cour, dessinée à l’origine pour faciliter les demi-tours des carrosses.
Sa directrice depuis 2013, Constance Rubini, a donné une dimension plus contemporaine au musée, qui est devenu le musée des arts décoratifs et “du design”. L’hôtel a été occupé par la police au 19ème siècle. Son ancienne prison abrite aujourd’hui les expos design.
Dernièrement, le musée a accueilli un projet de réalité virtuelle monté par le designer Pietro Alberti, une exposition sur le design et les couleurs et une autre sur l’image-livre.
Pour un midi ensoleillé (qui se fait désirer…), je me suis notée de tester le café de la cour du musée – très chouette avec ses tables et chaises colorées. Pour un moment de flâneries, il y a une librairie, un joli fleuriste et quelques boutiques où aller fureter. Pour un jour de travail, j’ai repéré au n°43 la Bicoque, un espace de coworking qui a l’air plutôt agréable. Bordelais.es, si vous avez des coins cachés à me conseiller, parlez m’en !
J'en avais marre d'être sous pression, comme une cocotte-minute prête à exploser. D'avoir des pensées…
Texte publié dans un recueil, aux Editions Gallimard, en 1993. En bibliothèque. Ou ici sur…
La vie des artistes et des créatifs titille ta curiosité, et tu veux mieux vivre…
Ils s'appelaient Hector, Ernest, Sidonie. On les regardait nager dans des eaux semi-troubles à bulles.…
“Je ne peux pas m’en empêcher.” Je croque des cookies et j’aspire du Cherry Coke…
Ca a trotté dans ma tête. Je me suis tâtée, puis j'ai sauté dans le…