Un deuxième portillon nous ouvre les portes d’un sanctuaire. Comme dans tout sanctuaire, l’entrée est sacrée. On entre sur la pointe des pieds. On chuchote. On passe sans laisser de traces. Tels des Sioux.
Un sentier rectiligne s’enfonce à l’horizontale dans le marais. Les nuages se déploient au-dessus de nous. Tout autour, le spectacle d’une vie quasi invisible. Tiens là, un lézard vert fluo. Ici, un papillon. Là-bas, un cygne, des grenouilles (beaucoup de grenouilles).
Des jalles, des petites mares, un étang. Des haies et des broussailles. Des farandoles de roseaux.
Pour entretenir les prairies, des poneys landais et des vaches marines occupent les lieux. La réserve est le point de chute de nombreux oiseaux migrateurs. Pour les guetter, trois cabanes jalonnent la fin du sentier.
Notre non-expérience en observation d’oiseaux fait que je m’avoue vaincue direct. On ne va rien voir. Chanceux que nous sommes (tout est relatif), on aperçoit un héron et des cigognes.
Parmi la faune qui se cache par ici, des visons, belettes, blaireaux, loutres, putois, écureuils et hérissons. Ceux-ci sont menacés par la circulation environnante, relativement dense, car on se situe dans une zone industrielle et urbaine. C’est un peu l’histoire des animaux du Bois de Quat’Sous, vous connaissez ? (cette histoire me déprimait quand j’étais petite)
Les marais girondins sont nés des crues et des marées de la Garonne. En débordant, le fleuve a déposé des alluvions qui se sont accumulés, empêchant ses affluents de rejoindre ses eaux. Ce phénomène de goulet d’étranglement a favorisé l’accumulation d’eaux dans les terres.
Verte. Belle. La réserve nous immerge dans un environnement paisible, agréable. On aurait envie d’aller plus loin, d’en voir plus. La partie ouverte aux visiteurs reste petite pour préserver la majeure partie de la réserve, et en faire un vrai refuge pour la vie sauvage.
Plus qu’un endroit pour marcher, c’est un endroit à visiter et revisiter. Un enclos pour flâner, contempler, fureter. Regarder à droite et à gauche du chemin. Laisser courir l’imagination dans les roselières, à l’orée du bois. Méditer, peut-être ?
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