Le bug. Le blocage. La page blanche. Le grattement de tête qui n’en finit pas… Des idées encryptées que je n’arrive pas à décoder à 100%.
Au début, j’ai repoussé volontairement l’heure du bilan. Pour moi, faire le bilan de notre expat’ aux USA, c’était aussi faire un bilan de notre retour en France. Ca m’a paru compliqué « à chaud ». C’était plus facile de laisser glisser les évènements.
On est rentrés. Il a fallu enchaîner. D’abord, retrouver la France, la famille, les amis. Puis rouvrir des cartons dont on avait complètement oublié la composition. S’installer dans une autre ville, démarrer de nouveaux projets professionnels, commencer à retisser un réseau social dans un nouvel environnement.
Une fois les mois passés, j’ai décidé d’en faire mon chantier de l’été. Et comme un joli cahier de vacances, j’ai regardé les images, je l’ai refermé et je suis partie faire des châteaux de sable (mais c’était bien, hein).
La rentrée est là. Je pourrais passer à autre chose et abandonner : « à quoi bon, maintenant ? ». Mais c’est comme si j’étais poursuivie par une horde d’images motivationnelles assoiffées ou qu’une bonne vieille leçon sur la ténacité que j’aurai héritée de mon passage en Amérique résonnait dans mes oreilles en continu.
Je m’accroche à ma résolution et j’ai envie coûte que coûte de la tenir. Démêler les noeuds, comprendre. Mettre les bribes de réflexions bout à bout.
Car oui, j’ai un joli statement sincère et fondé à sortir en toute occasion. Mais dès qu’il s’agit de creuser plus profondément mes idées, cela devient plus compliqué.
« C’était une très belle expérience. On a beaucoup aimé la Californie. Les gens, leur positive attitude. Le soleil, les voyages. Les grands espaces de l’Ouest américain sont fabuleux. J’ai été totalement bluffée. C’était une chance de pouvoir découvrir tout ça. »
le statement
Quels impacts a eu l’expérience de l’expatriation sur moi ? Qu’est-ce que tout cela m’a vraiment apporté ? Comment prolonger toute cette expérience dans un pays où a priori rien ne peut me surprendre ?
Tout a été longtemps confus. Difficile pour trouver le ton juste, discerner les bonnes nuances, mettre les choses en perspective.
C’est peut-être un des syndromes de l’impatriation : un déphasage qui dure, comme un mauvais jet lag qui se prolonge.
Le blog reflète sans doute de ça. De frontières brouillées, d’une espèce de dédoublement des dimensions ou d’une duplicité : les pieds en France, la tête parfois encore en Amérique…
On se reparle très souvent entre nous de notre vie d’avant, on fait des comparaisons sans vouloir en faire. Je continue de développer inlassablement les photos de notre dernier road trip dans le Nord-Ouest américain. En en gardant toujours un petit peu de côté, pour le plaisir. J’imagine mon prochain projet de road trip à l’américaine… en Europe ?
Mais avant de commencer à voir double, je vais recaler les choses. Comment tout a démarré, pourquoi. Quels défis on a vécus, ce que tout ça nous a apporté. Comment s’est passé notre retour en France.
Depuis peu, mes idées sont davantage en ordre. Le bilan n’est ni tout blanc, ni tout noir. C’est une infinité de shades of gray. Et surtout, tout est en évolution (comme tout dans la vie, non ?).
Nous sommes partis deux ans aux Etats-Unis. Assez court sur une échelle de vie, finalement. Et pourtant on a l’impression d’avoir vécu tellement de choses !
Cela peut paraître ridicule de ne faire le bilan qu’au bout d’un an. Mais il paraît que quand une histoire amoureuse se finit, on met la moitié du temps passé à s’en remettre. Alors c’est peut-être pas si extravagant, non ?
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