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Camper et marcher au milieu des Joshua Trees

Joshua Tree National Park, c’est un parc national dans le Sud de la Californie où l’on rencontre des arbres-yuccas complètement atypiques : les arbres de Josué, comme les ont appelé les Mormons au 19ème siècle. Avec leurs branches ébouriffées, ils chatouillent le ciel. A la nuit tombée, on voit leurs ombres créer une ligne rigolote, à l’horizon.

L’hiver est la saison idéale pour découvrir le parc sans trop suer… C’est une expérience que les Californiens (et notamment les Angelinos) recherchent : beaucoup aiment y passer les fêtes de fin d’année. Ils campent en plein désert, se retrouvent le soir autour d’un feu de bois, et renouent avec la nature. Joshua est aussi un gros spot d’escalade. On a vraiment été séduits par l’endroit.

Du camping dans le désert ?

On a bien cru se casser le nez en arrivant dans le parc. Il faut dire qu’on approchait de 15 heures (en hiver, le soleil se couche deux heures plus tard), et qu’on arrivait en pleine haute saison dans le parc (pour les fêtes de fin d’année). Niveau timing stratégique, on était dans le rouge.

Un ranger nous annonce que tous les campings sont pleins. D’un coup, notre déception grimpe à son maximum, notre moral chute au plus bas. Adieu nuits étoilées, tente, gros rocher et arbres de Josué… On a dû lui faire de la peine. Il se ravise direct et nous conseille d’aller voir nous-même s’il reste de la place dans les campings. Peut-être que vous aurez de la chance. Il a peut-être fait un clin d’oeil à étincelles à ce moment-là, je ne sais plus.

Remobilisation stratégique. On échafaude sur le champ notre plan d’attaque. On va viser Jumbo Rocks, un des plus grands campings du parc. “Histoire qu’il y ait plus de probabilité de trouver un emplacement”. On arrive au camping. Sous pression. D’autres personnes, comme nous, cherchent une place. C’est la course.

Très vite, on s’aperçoit que des gens ont quitté leur emplacement sans enlever leurs petites étiquettes de réservation. Bingo ! En deux minutes, on trouve un super emplacement, un peu caché, au milieu des rochers. Le clin d’oeil à étincelles nous a porté chance.

On a planté la tente pour deux nuits. On a eu très froid. On s’est même levé un matin avec du givre dans la tente. Mais on a adoré l’expérience. Le camping à Joshua Tree en plein décembre, c’est validé ! Il faut juste penser à bien bien s’équiper pour avoir bien bien chaud.

Bon à savoir, donc : en pleine saison, le panneau “full campground” reste affiché tous les jours. Chose qui peut pousser à faire demi-tour immédiatement bien-sûr… le mieux, c’est de faire une double vérification – histoire de pas avoir fait tout ce chemin pour rien. Les dates auxquelles restent les gens sont écrites sur les petites étiquettes. en question

Conseil-camping

Si vous campez en hiver à Joshua Tree NP, aussi chaud qu’il puisse faire en journée, équipez-vous vraiment pour le froid le soir / la nuit : sacs de couchage qui vont en-dessous de zéro, doudounes, bonnets, gants, etc. L’été, aussi, les températures peuvent tomber bas. Couvrez-vous bien !

Randonnées de 2-3h : ce que l’on conseille… et déconseille

Ryan Mountain : super vue

  • Difficulté : moyenne/dure (en fonction de votre forme)
  • Dénivelé : important (304 m – 1000 feet)
  • Durée : 3h (4,8 km – 3 miles)

L’ascension du mont Ryan est d’intensité continue : pas hardcore, mais elle sollicite bien les muscles jusqu’au pic. Heureusement, la vue offre une belle récompense. La vue porte très loin : les montagnes enneigées, la vallée, les canyons. On est restés bien 20 minutes à observer tout ça.

C’est l’une des randos les plus populaires du parc. L’idéal, c’est d’y aller tôt le matin : moins de monde et une vue bien dégagée. Ne pas oublier eau et snacks. L’été, ne faites pas cette rando en pleine chaleur.

Lost Horse Mine : tristoune

  • Difficulté : moyenne
  • Dénivelé : moyen (168 m – 550 feet)
  • Durée : 2h30 (6,4 km – 4 miles)

La promesse était belle : découvrir une ancienne mine, au milieu de nulle part. La mine du cheval perdu. Ca sonnait ambiance western / Lucky Luke. Trublion avait son chapeau de cow boy. Notre imagination était à bloc sous le soleil de Joshua.

On a été vraiment déçus de la rando : un incendie a ravagé dans ce coin-là il y a quelques années. On traverse donc un paysage monotone complètement dévasté. Ca pince le coeur, et il n’y a pas vraiment de jolies perspectives pour compenser tout ça. Dans ce cadre-là, la mine, au bout, nous a paru un peu glauque.


Petites balades : 3 endroits bien sympatoches

Hidden Valley

  • Difficulté : facile
  • Dénivelé : plat
  • Durée : 1h (1,6 km – 1 mile)

Protégé par d’énormes rochers, Hidden Valley forme un microcosme bien particulier au milieu du désert. La faune et la flore y est plus riche, plus variée. Petite boucle sympatoche, Hidden Valley est une baladounette faisable à tous âges et en famille. Vraiment chouette à découvrir.

Pas sûr qu’il soit encore là si vous y passez, mais à Hidden Valley, on a vu Laurent Weil de Canal +. Par respect pour son anonymat, au plus profond du désert californien, on ne l’a pas abordé 😉

Barker Dam

  • Difficulté : facile
  • Dénivelé : plat
  • Durée : 1h (1,8 km – 1,1 mile)

Autre baladounette facile.

Ici, un petit barrage avait été construit par les colons pour retenir l’eau au milieu du désert et faire boire leurs troupeaux. Le barrage a subsisté, créant un espace de fraîcheur unique au coeur du désert.


Arch Rock

  • Difficulté : facile
  • Dénivelé : plat
  • Durée : 30mn

En souvenir de notre passage à Arches, on a voulu aller jeter un oeil à cette arche.

Bien moins spectaculaire, mais rigolote à voir si on a le temps d’y faire une incartade. Elle se situe derrière le tout petit camping White Tank.


Bilan super positif de Joshua

Il a fallu parfois lutter pour trouver une place de parking, aux têtes des sentiers. La grosse fréquentation du parc fait qu’il est un peu difficile de se retrouver vraiment seuls, au calme – contrairement à l’expérience qu’on avait eue à Anza-Borrego. Mais on a vraiment accroché avec l’ambiance du désert là-bas.

La topographie et la végétation variées font que les balades y sont vraiment agréables (hormis Lost Horse Mine qu’on déconseille, donc). Les Joshua Trees donnent une tonalité totalement mystique. Pas étonnant qu’ils inspirent certains artistes. Pour les amateurs de rock, il y a d’ailleurs juste à côté le studio d’enregistrement le Rancho de la Luna où ont enregistré pas mal de musiciens.

Prolonge ta balade

Magali

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Magali

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