Dans ma
pratique de l’anglais au quotidien, je me suis rendue compte qu’il y avait un truc fondamental à prendre en main : la
prononciation. Comme bon nombre de Français qui ont appris l’anglais avec… un professeur français, j’ai bâti plein de tics de langage totalement inefficaces dans la vraie vie avec de vrais anglophones. «
I’m going to ze bitch tomoro at sri o’clock, do you want to come wiv me? » Et pi, un jour, j’en ai eu marre d’affronter certains regards incrédules ou désespérés de mes interlocuteurs américains. Voici les astuces que j’essaie d’appliquer. Vous en avez, vous ?
Bien dire les mots en anglais : défi !
Je ne sais pas pour vous, mais même après 18 mois aux USA, «
th » reste mon pire ennemi. Je sais qu’un truc va mal se passer quand je dis que je veux aller au «
third floor » dans un ascenseur, ou quand je dois donner mon number à quelqu’un (qui contient quatre «
three » – mais pourquoi ?). Soit je me retrouve au second étage (sourire gêné), soit je me retrouve à parler le langage des signes (pas pratique au téléphone).
Alors j’essaye de travailler tout ça à la maison, à coup de petits exercices de prononciation. Inlassablement, ma langue se perd quelque part dans ma bouche, zozote, roule. Elle ne sait plus où aller. «
The« , «
three« , «
through« , «
thorough » me font perdre les pédales. Se défaire de mauvaises habitudes bien sédimentées depuis… la 6ème (!), ça demande du travail.
Work in progress.
Tout reprendre de zéro
Dans l’imaginaire commun, bien parler une langue, c’est souvent lié à une question de facilité, un gène secret qu’on aurait pas tous, une oreille musicale ou autre avantage compétitif inbattable. En vrai, rien ne remplace la pratique… et l’effort. Bref, en se retroussant bien les manches, on peut tous s’améliorer (malgré notre réputation de Français mauvais en anglais). C’est une question de motivation.
Au quotidien, j’essaie de noter les sons sur lesquels j’ai des difficultés ou je note une incompréhension. Ca m’a permis de mettre le doigt sur des trucs dont je n’ai pas eu conscience pendant des années (ouch!). Comme : prononcer «
low » au lieu de «
law« . Ou dire «
were » pareil que «
where » (en fait, «
were » se dit « weur » et «
where » se dit « wer »). Pire encore : dire les « o » avec l’accent du Sud-Ouest… ça, les amis, ça passe vraiment pas.
Pour améliorer ma prononciation des sons épineux, j’ai décidé de repartir sur du B-A-BA pur et dur. Nous, les Francophones, on aurait tendance à faire un peu tous les mêmes
erreurs de prononciation. Sur une base régulière, je m’organise des sortes de sessions orthophonistes. Pour l’instant, je trouve ça assez efficace, même s’il y a encore du pain sur la planche. Je vous les partage si ça peut en aider certain(e)s.
J’ai découvert la chaîne YouTube de
successenglish. Il est parfois un peu énervant car il sur-caricature l’accent étranger. Mais il a l’atout de mettre le doigt où ça fait mal. Ses conseils sont super pertinents. Il va expliquer comment il faut placer sa langue, répéter les mots dix fois et donner des exercices de diction. Bref, attaquer le problème sous l’angle purement technique.
- Exercice radical : s’entraîner sur YouTube avec un professeur qui décortique pas-à-pas la prononciation de tel ou tel mot
- Exercice quotidien : répéter une phrase entendue dans un film ou une série américaine / anglaise
- Exercice fun : lire à haute voix ou (quand même plus fun) chanter les paroles d’une chanson qu’on aime bien
Si vous avez d’autres conseils / suggestions, je suis preneuse !
See you! Magouille (ou
Megan comme m’appellent les Américains…)