Le Havre est connu pour son cadre portuaire, sa grisaille et son centre-ville reconstruit post-Seconde Guerre Mondiale. Décrit comme ça, ça fait repoussoir. Et pourtant, c’est ce qui lui donne un charme mystérieux.
Des paquebots qui passent à l’horizon, comme une intrigue. Une architecture contemporaine qui a dressé de nouvelles lignes. Et puis ce ciel si grand, si vaste quand on fait face à la mer. Ca donne envie d’y rester et d’y guetter, comme Monet, une impression au soleil levant.
Rien de plus facile d’improviser un week-end, en partance de la capitale. RDV à la gare Saint-Lazare. Deux heures plus tard, les embruns vous soufflent dans les naseaux. A l’arrivée, on se cale face à la mer. Le temps de prendre un long déjeuner sous les nuages qui défilent.
On a passé plus de temps à se marrer qu’à visiter la ville. Faut dire que la terrasse de La Petite Rade (et ses petits verres de blanc), ça nous a bien plu. Tellement qu’on y remet le couvert le lendemain.
Le havre est synonyme de port. Dur dur de l’ignorer quand on scrute la Manche et sa ligne d’horizon. Au loin, les paquebots passent à la vitesse d’un poney.
Deuxième port français après Marseille, Le Havre a longtemps été un spot de transit pour les ressources (café, coton, houille, pétrole, blé…), mais aussi les gens. Les voyages transatlantiques se sont développés dès le 19ème siècle, en faisant un point de sortie privilégié pour les candidats à l’expatriation américaine.
A la suite des bombardements pendant la Seconde Guerre Mondiale, environ 350 bateaux auraient coulé au fond du port. Un grand chantier de reconstruction du centre-ville a été entrepris entre 1945 et 1964, sous la houlette de l’architecte Auguste Perret, spécialiste du béton armé.
Archi fiftiesPour le week-end, on avait un programme super ficelé pour notre mariée en devenir. Rien (mais alors rien) ne s’est passé comme prévu : la masseuse qui s’est faite agressée la veille et qui annule à la dernière minute, le supermarché en rupture de stock à tous les rayons, le plan « char à voile cheveux au vent » qui se finit à patauger lamentablement avec un paddle de 5kg dans la mer déchaînée… C’était le gimmick de l’EVJF !
Le seul truc qui ne nous a pas fait faux bond, c’est (heureusement) notre gîte. Une charmante chaumière normande bordée de roses trémières, avec un jardin verdoyant dans lequel prendre son p’tit déj au réveil. Joli coup de coeur.
Le samedi, on a mis le cap sur la plage de Saint-Jouin, à 30 minutes à peine en voiture. Tous les étés se dresse un Point Plage où louer des chars à voile et des paddles.
Aux beaux jours, après s’être ébroué dans l’eau, on peut faire une pause-réconfort en terrasse au bord de la mer. (J’ai aussi testé le poste de secours, mais c’est une autre histoire…)
Le dimanche, on s’est aventurées du côté d’Etretat. Son petit village, ses falaises de craie et une mer bleu azur. Malgré la foule de touristes, c’était « rien bien » comme diraient les Havrais*.
Je ne connais pas bien la Normandie. En allant au Havre, je me suis rendue compte qu’il y avait vraiment de quoi faire aux alentours pour flâner et se balader : Honfleur, les boucles de la Seine, les plages et les falaises. Je pourrais presque y retourner…
Le Havre avait l’air gai sous le soleil ; l’air était revigorant, avec un fort goût de saumure qui me donna presque la nostalgie de New York. Il surgissait des mâts et des coques de toutes parts, avec des pavillons aux vives couleurs
Henry Miller, Tropique du Cancer
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