Dans un élan de début d’année, j’ai démarré une rubrique dédiée à la créativité. Tout la prédestinait à échouer : je ne savais pas ce que j’allais raconter, je dormais rarement plus de deux heures consécutives (#momlife), ma clarté d’esprit et ma capacité de concentration étaient proches de zéro.
Au fil des mois, j’ai testé des trucs, planté des graines, calé, redemarré, élagué, réélagué, replanté des graines. Tout ça avec pour seul objectif de m’amuser. Maintenant il est l’heure de prendre du recul. Quelle forme a pris mon année créative ?
Trublion et moi échangeons beaucoup sur nos projets créatifs : lui la musique et moi mon gloubiboulga 2.0. En devenant parents, nous nous sommes promis de ne pas laisser tomber ce qui nous tenaient à coeur. C’est comme ça que nous avons passé un pacte créatif. Rassurez-vous, il n’y a eu aucun sacrifice – si ce n’est des donuts.
https://merrygraph.com/2017/01/lelan-de-janvier.htmlJ’en ai parlé sur le blog avec la vague idée d’en faire un truc récurrent. Une photo de moi tenant une feuille avec le mois écrit dessus illustrait le billet. Le mois suivant, je me disais : ah ça craint si je ne le refais pas. Je barbouillais mon mot pour aller faire la photo rapido. Les 12 mois de l’année se sont écoulés ainsi.
Je me suis engagée malgré moi. Depuis que je blogue, je suis réticente à me fixer un calendrier pour écrire mes billets. La peur de m’engager. Sans m’en rendre compte, j’ai mis le doigt dans l’engrenage.
J’ai eu une révélation. Ca me plaît bien de poser un sujet, de le laisser mûrir, d’y revenir. Notez bien que ce n’est pas non plus un projet de fou. J’ai commencé une rubrique mensuelle.
Tel que je le vois moi, mon bilan créatif est mitigé. Je me sens un peu comme Schindler à la fin du film de Spielberg, quand il se dit qu’il aurait pû faire beaucoup mieux, beaucoup plus.
J’ai rencontré des écueils classiques :
A part ce blog, je n’ai rien de très tangible à montrer, pas de jardin nickel avec des buis en forme d’animaux à exposer. Mon apprentissage de la calligraphie n’a pas été aussi fructueux qu’espéré. Ma pratique de la photo n’a pas trop progressé.
J’ai travaillé mon approche pour mieux m’organiser, prioriser, laisser de place à l’erreur, et surtout ne pas perdre de vue mon objectif n°1 : me faire plaisir. Du plaisir, j’en ai beaucoup pris. J’ai l’impression d’avoir mûri dans le fond, mais pas dans la forme.
Dans son livre sur les mind maps, Tony Buzan explique que quand on explore un nouveau champ, nos connections neuronales se font comme si on débroussaillait un chemin. La première fois qu’on passe, c’est dur. La deuxième un peu moins. La n-ième plus facile. Ca me parle. La Crapule développe toutes ses capacités comme ça.
L’essentiel, c’est de pratiquer
J’étais en panne. J’ai levé des verrous. Je rejoue à la touriste quand je pars en balade. Je tergiverse moins au moment de développer mes photos. Ca me fait du bien.
J’avais commencé des séries au long cours : chiaroscuro et photo diary. Elles sont en stand-by. Les défis plus cadrés me conviennent mieux. Un mini-projet, court dans le temps, donne la sensation d’aboutir plus vite à quelque chose. Un défi, avec une forme d’accountability, me motive plus.
Je me suis parachutée dans l’aventure de l’argentique (du nouveau avec de l’ancien). Ca me permet de revenir aux bases, de renouer avec une pratique plus directe de la photo. Je dois d’ailleurs me racheter des pelloches.
Je suis super contente d’écrire tous les jours. Cette routine a pris d’emblée. Je me suis prouvée que je pouvais faire quelque chose que je me pensais incapable de faire. C’est ma réussite personnelle de l’année. En revanche c’est le blizzard. J’accumule des textes dans un dossier. J’avance sans voir où je vais. Je dois trouver un cap.
La calligraphie était le truc pour lequel ma motivation était au plus haut en début d’année. J’ai été assidue… pendant deux mois. Mon apprentissage est aujourd’hui en zone non prioritaire. Ca me détend de temps en temps. Plus comme une séance de dessin ou de gribouillage de carte mentale.
Maintenant… je ne sais plus car je perds mes idées. Ah si : cette année d’expérimentations a confirmé mon élan et mes envies. 2017 m’aura rappelé que pour marcher, toute activité créative doit être drivée par :
En octobre, j’ai interviewé Trublion sur ses projets musique. Il m’a dit “ah mais je n’ai rien d’abouti à partager”. Ce qui compte, c’est le process. Il est nécessairement imparfait, inabouti. Mais aboutir à des choses concrètes, c’est encore mieux.
J’ai envie de continuer mes expérimentations, et même, d’aller plus loin (moi qui avais peur de m’engager). Lire plus, faire des photos, continuer d’écrire sur la créativité, essayer des choses nouvelles, développer des projets concrets.
S’il y a bien une leçon que je tire de cette année, c’est qu’il est essentiel de faire des choix et de ne pas s’éparpiller. J’ai des envies, des idées, mais j’essaye de mettre de l’ordre.
2018 approche à grands pas. Mon nouvel agenda n’attend qu’une chose : être noirci de plein de projets. Cette année, j’ai craqué pour ce Moleskine « Alice au pays des merveilles » 🙂
Les fêtes de fin d’année ouvrent une phase de décantation propice à la réflexion. Et tant mieux car ça apporte toujours du bon de laisser décanter. Est-ce que je m’attaque aux 52 défis créatifs d’Anne-Laure Jacquart par exemple ? Le livre me lorgne dans mon salon, j’attends pour me décider.
Si vous avez vous aussi des activités créatives, je suis curieuse de recueillir vos commentaires. Comment les inscrivez-vous dans votre vie ? J’ai toujours été de nature créative. C’est la première fois que je me plonge dans une réflexion autour de ça. Je trouve ça hyper intéressant et stimulant.
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