Yellowstone se trouve dans le Nord-Est du Wyoming, à la frontière du Montana et de l’Idaho. Perdu au milieu de nulle part, et sans grande ville à proximité. Pour dormir dans le parc, les places sont chères. Et on n’a fait aucune réservation. Pas de temps à perdre, donc.
6h30. On se réveille au Grand Teton National Park. 3 heures de route nous attendent jusqu’au camping qu’on a choisi : Norris Campground. On entre par le Sud et on longe l’immense lac de Yellowstone. Le long de la route, des geysers et fumerolles nous envoient des signaux de fumée.
On est sur un supervolcan endormi (tout va bien). On a peine à imaginer que du magma en fusion se trouve pas si loin que ça de nos pieds. Mais tout ce qu’on va voir dans les jours à venir sera là pour nous le rappeler.
Les paysages sont sous pression. Tout est remodelé en permanence. Un geyser peut disparaître, s’éteindre, se déplacer.
L’eau, parfois à plus de 100°C, est supra acide. Des micro-organismes aiment à s’y développer, lui donnant des couleurs fantastiques. Mais ne vous aventurer surtout pas à y prendre un bain de pieds…
On ne voit que la partie émergée de l’iceberg (enfin du volcan). Sous la terre, une dynamique complexe est en marche, dont la température est le vrai moteur. C’est comme un réseau de plomberie par lequel s’échappent les gaz qui font jaillir ou buller l’eau.
Les geysers agissent comme des soupapes par lesquelles la pression se relâche. Leur minuterie est parfois extrêmement précise. C’est ce qui a donné son surnom au geyser Old Faithful : réglé comme une horloge, ce « bon vieux fidèle » se déclenche toutes les heures et demi. On a testé (et approuvé) sa ponctualité en arrivant juste à l’heure pour le voir.
Le parc de Yellowstone est suuuper vaste. En tout, il y aurait environ 10 000 petites bizarreries thermales à y observer, dont environ 500 geysers, répartis sur 9 bassins. Alors autant vous dire qu’il y a l’embarras du choix pour voir des choses spectaculaires (et même un petit risque de faire son difficile à la fin « oh ça c’est moins exceptionnel »). Des parcours tout tracés permettent d’en voir le max : prenez votre carte du parc et laissez-vous porter…
On a adoré :
Grand Canyon of the Yellowstone, profond et pittoresque. Ici, la rivière Yellowstone a creusé le paysage d’une manière phénoménale. Son eau turquoise coule dans le creux de falaises vertigineuses et ultra-découpées. Deux zones pour découvrir le canyon : le Sud ou le Nord. Je ne sais pas s’il y a un côté plus sympa que l’autre (est-ce que quelqu’un aurait un avis ?). Des deux côtés, on peut longer le bord du canyon et profiter de vues panoramiques. On peut descendre dans le canyon (par un escalier au Sud et par un sentier au Nord) pour voir les Lower Falls – une cascade à couper le souffle. Ca fait marcher le cardio et ça vaut le coup. Durée : 2 heures.
Fairy Falls, la promenade des familles. Plate et totalement easy. En début de parcours, on peut longer le Midway Geyser Basin et admirer le Grand Prismatic Spring. Puis on traverse pendant très très longtemps des pins sans aucune perspective. Un peu décevant car pas super scénique. Plus que la cascade gentillette qui ponctue son parcours, c’est le geyser Imperial Geyser qui mérite le coup d’oeil. Poussez un peu au-delà de la cascade où la plupart des gens font demi-tour. Vous longerez un ruisseau cuivre, et tomberez sur l’impérial, avec ses entremêlés de bleu, turquoise, rouge, cuivre et jaune. On a été surpris et conquis ! Durée : 2 heures.
Il est fortement conseillé de passer au moins 3-4 jours à Yellowstone pour bien en profiter. Nous, on y a passé moins de 3 jours. Avec quelques choix tactiques, c’est possible. Voici le programme qu’on fait :
La moitié des geysers du monde entier se trouve à Yellowstone !
Oui, il y a pas mal de monde. Sur la route, des embouteillages se créent à cause des bisons… Et non pas parce qu’ils traversent la route, mais parce que les gens s’arrêtent tous au pour les prendre en photo.
Il est possible de trouver des coins de sérénité. Il faut s’écarter, ou faire traîner les fins de journée (au moment où tous les cars sont repartis).
Nous, on n’a vu que des bisons (et des libellules), mais il y a aussi des loups à Yellowstone. Sa réintroduction en 1995 aurait permis de rééquilibrer drastiquement l’écosystème du parc !
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