La Bretagne est tragique et elfique. En voyageant dans le Finistère, j’ai totalement validé cette image que j’ai depuis l’enfance, forgée par Merlin, Brocéliande et les flibustiers. Un charme y a été déposé.
Il suffit de voir ces landes bretonnes, cette mer aux couleurs profondes, ces côtes ciselées, ces rochers dormants, ces villages d’ardoise où l’on peut troquer un crabe-mousse contre une crêpe-salidou, ces hortensias dentelés comme une coiffe de Bigoudène.
Cette authenticité brute revêtue d’un mystérieux voile de brume et de crachin ne trompe personne. Il y a des secrets gardés au fond des bolées de cidre, des elfes qui vivent dans les vapeurs de chouchen, des contrebandiers qui arpentent et hantent les landes. Je le sens. Je le sais.
Je suis tombée sous le charme du Finistère. La meilleure preuve, c’est que pour la première fois je romps la règle sacrée du « ne jamais retourner au même endroit pour les vacances d’été ». L’an dernier, nous y avions vadrouillé. Cette année, nous y sommes retournés.
On a fait une tournée de nos copains bretons de Rennes au Morbihan, en passant par le Finistère. C’était comme une épopée avec une légende à chaque étape – comme le voyage de l’Ulysse mais les hydres à quatre têtes en moins. Notre amie Béné s’est installée pour être naturopathe à Brest (raison suffisante pour y aller).
Ces premières vacances à trois n’auront pas été les plus prolifiques niveau tourisme ou repos. Elles étaient placées sous le signe de l’amitié et de la famille, dans la plus pure tradition du road trip / rando / camping. Simples et joyeuses, à l’image de la Bretagne. Et à me replonger dans les photos, j’y vois un brin de magie.
Je n’ai pas pu prendre des photos de tous les endroits visités, ni tenir de carnet de voyage comme j’aime le faire. Avec un enfant, il faut aménager le temps. Même si on essaye d’être tout terrain, on ne peut pas tout faire comme avant (dire l’inverse serait mentir). Il faut vite bouger, vite ranger l’objectif. Son attraction sur l’enfant est redoutable. Cela force à aller à l’essentiel.
A mon retour de Bretagne, j’ai mis mes photos de vacances de côté. C’était partiel. Je ne pensais pas les partager sur le blog. Septembre à Bordeaux est passé. Puis est venu ce moment, avant qu’on s’enfonce dans l’automne, où je me retourne vers les vacances. Moment nostalgique, empreint d’une légère frénésie « oh c’était bien ».
Nous avons bougé, roulé, campé (bref, validé nos vacances à trois). Je revois ces petits yeux bouffis du matin, ces sourires ensoleillés, ces moments au bout du monde, ces ambiances de conte celtique. Ces images qui s’archivent. Gravées pour l’année, comme une ressource sur laquelle s’appuyer, un coin de repli dans la tête. Août 2017.
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