Crater Lake, c’est un peu l’histoire d’un soufflet au fromage qui serait retombé. Il y a plus de 7 000 ans, le volcan Mazama s’est effondré sur lui-même après une très forte éruption. C’est ainsi que s’est formé un cratère, puis un lac, rempli de l’eau des pluies et des neiges environnantes.
Le matin d’y aller, on s’est levés tout au bord du lac Odell, où on avait établi notre camp pour la nuit. On est donc à fond dans la thématique « lac » ce jour-là. Et surtout, on est tout curieux de découvrir le bleu du fameux. C’est par le Nord qu’on arrive. Et rapidement, un point de vue nous gratifie direct d’un panorama complet du lac. Très beau.
Ce lac de cratère gagne à la course des superlatifs de lacs : c’est l’un des lacs les plus profonds au monde (le 10ème avec 594 mètres de profondeur max.), mais c’est aussi l’un des plus clairs. En revanche, il n’est pas si grand que ça : 10 km de diamètre environ.
Quand on se penche au-dessus du lac, la limpidité de ses eaux font qu’on voit très très profond. Il y a même ce vieux tronc mystérieux de 9 mètres qui permet de le constater : the Old Man of the Lake.
Cela en fait un objet d’admiration immense pour les amoureux des belles choses, de nature ou de photographie. En voguant sur le Web, on pourrait passer des heures à regarder la surenchère de photos aux couleurs saturées qui donneraient envie de toucher le fond de la piscine, dans notre p’tit pull marine.
Pour le confort de vos yeux, j’ai quant à moi légèrement désaturé toutes mes photos – mon appareil s’étant lui-même over enthousiasmé dans ce parc national. Les pollens des conifères nageaient à la surface de l’eau, créant comme une constellation d’étoiles. Le lac en met plein la vue avec sa gamme bleutée : du turquoise lagon au bleu intense de l’eau profonde.
Pour les Indiens Klamath, le lac était peuplé de créatures et d’esprits. C’était un lieu spirituel, et certains allaient en chercher la puissance en plongeant la nuit dans l’eau profonde.
C’est vrai que le ciel se reflète si bien dans l’eau que cela donne une ambiance mystique. A voir l’île du sorcier (Wizard Island) flottant comme un mirage sur l’eau, ou encore les rochers ciselés gothique du « bâteau fantôme » (Phantom Ship) émergeant de l’eau, on se croirait presque dans un monde fantastique. C’est peut-être ce qui a inspiré certaines oeuvres d’art improbables ? (!)
On a bien aimé Crater Lake, mais le parc national ne nous a pas paru super prometteur en termes de rando et escapade sauvage. Peut-être à tord ? On a bien vu le sentier du Mont Scott pour avoir une vue intégrale du lac ; mais il faisait trop chaud pour se lancer dans cette grimpette. On s’est donc contentés du sentier de Cleetwood Cove.
Cleetwood Cove, c’est le spot recommandé pour se baigner dans Crater Lake. Le seul endroit où l’on peut descendre à pied dans le cratère, pour approcher l’eau. La pente est abrupte, mais ça en vaut la peine. Prenez votre maillot de bain s’il fait chaud et jetez-vous à l’eau ! Attention elle est froide.
Le plus classique dans ce parc, cela reste de faire des tours : le tour du lac en voiture, et sa déclinaison en trolley, le tour en bateau sur le lac… Après un pique-nique et la balade de Cleetwood Cove, on s’en est tenus au plus classique du classique en faisant le tour en voiture. C’est bon, aussi, parfois, de se laisser porter, appareil photo en main, et de s’arrêter simplement. Souffler et en prendre plein la vue.
Infos pratiques :
– L’été, la météo à Crater Lake est clémente, voire hot. Hors saison, vérifiez les alertes potentielles. La route qui fait le tour du lac est fermée l’hiver. Ceci dit, la vue du lac sous la neige est encore plus superbe.
– Le site du parc national de Crater Lake
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