Tranche de vie bonne pour une tranche de rire : depuis un mois, des chantiers fracassants ont lieu à cent pas de chez nous, et ça a un peu… secoué notre vie. Au moindre gros engin qui passe, notre appart’ se met en branle, du plancher au plafond.
Imaginez : la table frémit, les verres bougent, la peau des joues suit le mouvement. Certes, ça secoue les méninges, mais dur dur de se concentrer pour travailler dans ces conditions. Ca m’a donné qu’une envie, faire une choré
shaky sur une chanson disco.
Révélation du jour : vivre dans un bâtiment anti-séisme, ça secoue
Californie oblige – la maison dans laquelle on vit est construite pour résister aux séismes. La contrepartie de cette heureuse nouvelle, c’est qu’elle est
très sensible à la moindre secousse. Un bus qui passe une rue plus loin, et voilà les murs qui se mettent à trembler. De quoi générer quelques réactions anxiogènes au début : « c’est quoi, ça ? un séisme !? ».
En gros,
la maison parasismique est comme un roseau : elle est faite pour être souple, mais ne pas se rompre. Elle suit les mouvements du sol. Qui plus est quand elle est bois, avec des murs en papier d’allumette comme beaucoup de constructions aux Etats-Unis, et qu’on vit à un étage. Un peu perturbant pour l’habitant. On s’y fait, sauf quand un énorme truck secoue le lit au petit matin.
Mais ça fait quoi de vivre dans une région à séismes ?
La Californie est une région à forte sismicité (Trublion vous expliquera un jour pourquoi) (il l’a promis). Au moindre tremblement de terre, les médias ne manquent pas de ressortir leur marronnier qui secoue sur le prochain Big One. On s’interrogeait beaucoup au début. Diantre, mais comment font les Californiens pour construire leur vie dans une zone au potentiel catastrophique ?
Réponse : ils font soit preuve d’une philosophie de vie imparable – carpe diem !, soit d’un syndrome du déni – heureusement ils sont rares. Certains ont quand même leurs
maisons construites sur la faille San Andreas (hum hum). Maintenant qu’on vit ici, on peut témoigner que :
- Au quotidien, on n’y pense pas vraiment.
- Quand ça nous effleure l’esprit, on pense à l’attitude adéquate qu’on aurait si ça nous arrivait : je me jette a) sous la table ; b) dans un buisson ; c) je ferme les yeux et je (dé)chante.
- Comme beaucoup de Californiens, on repousse toujours à plus tard la préparation de notre kit d’urgence. Pas bien.
Quand le tremblement de terre de Napa a eu lieu, en août dernier, le ressenti à Santa Cruz a été léger. Mais dans notre maison super-secouante,
on a bien senti les ondulations sismiques. C’est comme si on s’était mis à faire une vague hip-hop malgré nous.
Je vous laisse imaginer et improviser chez vous le mouvement…
Moi je vais répéter ma choré 😉
Magouille