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Parler anglais dans la vraie vie (mini-guide)


Savoir parler l’anglais, c’est comme savoir faire de la bicyclette. Cela ne sert pas forcément tous les jours, mais c’est fort utile. En partant aux USA, on pensait que ça allait rouler. Mais on s’est heurtés à des nids de poules.

Car oui, le vrai anglais américain in real life est totalement différent de l’anglais qu’on a appris à baragouiner de son pays. Ca secoue un peu, mais il y a tout un (ré)apprentissage à faire ! Notre témoignage et quelques tuyaux :


1. Plonger dans le bain

Le grand saut Hop, vous passez la douane. Vous voilà dans un nouveau monde. Celui où tout le monde parle anglais, PARTOUT. On vous a dit que l’anglais n’était pas la langue officielle des US ; mais regardons la réalité en face : difficile d’en faire l’impasse. Mais tout va bien se passer, on se relaxe ! Timing : immédiat

L’effet éponge La plupart du temps, même s’ils se rendent compte que vous êtes étrangers, les Américains ne font pas toujours d’efforts pour vous comprendre ou se faire comprendre. Ca peut être décourageant. Et puis, GOOD NEWS : avec le temps, on se surprend (!) à comprendre des choses qu’on n’aurait jamais comprises avant. L’effet est magique. Avec l’immersion, la compréhension se développe incroyablement. Timing : 3 mois / 6 mois


Exemple de vécu (faut pas se moquer) :

Monsieur le Caissier – « You have a good one! »
Magouille, émue – « Trop sympa, j’ai même pas fait de blague et le Monsieur, il me dit ‘you are a good one!' »
Trublion, incrédule – « Nan, le Monsieur, là, il t’a souhaité une bonne journée. »

Explication de texte : Les Américains ont le sens pratique. Plutôt que de déterminer si c’est l’evening, le morning ou quoi, ils vous souhaitent direct « a good one ». A vous de choisir la mention manquante.

2. Choper le rythme

La musique, oui, la musique ! C’est une révélation qu’on a eu en étant immergés dans un univers 100% américain, l’anglais, ici, c’est une vraie mélodie. Le rythme, les intonations… on comprend mieux pourquoi Kerouac (à la base francophone) est tombé amoureux de l’anglais en l’entendant dans la rue. A force, la musique finit par rentrer et ça devient plus facile de la chanter à son tour ! On est mieux compris comme ça qu’en faisant dix mille efforts de prononciation. Timing : 4 mois / 7 mois


Super pamphlet de Jamila Lysicott, qui traduit l’importance du rythme (plus que d’une maîtrise de la langue « parfaite ») :


Les refrains habituels Ils sont gentils les profs d’anglais à l’école, mais ils nous apprennent pas toujours l’anglais que parlent les vrais Anglophones, en fait. L’anglais littéraire, c’est bien joli, mais c’est difficile à caser. Au quotidien, il faut assimiler un tas d’expressions qu’on a jamais entendues. Heureusement, ce sont toujours les mêmes. Elles reviennent sans cesse et sans cesse ,comme de vrais refrains. On les assimile très vite. Timing : 1 mois / 3 mois


Top 5 des expressions américaines :

  • How’re you doing? : sorte de « bonjour / ça va » ; à prononcer façon chewing-gum « HAWOUDOUIN »
  • Good! + ses copains superlatifs Great!, Awesome!
  • Sure! : « de rien » ; au quotidien, on l’entend parfois plus que « you’re welcome »
  • Uh huh : oui, nous réclamons le droit à inscrire « hein hein » au rang des expressions ; ça peut surprendre, mais c’est souvent utilisé comme un « oui bien-sûr ! » ou « de rien ! », par exemple au resto quand vous demandez quelque chose ou que vous remerciez quelqu’un
  • I appreciate (your patience / you helping me…) : les Américains sont toujours prêts à remercier et exprimer leur gratitude – un point assez étonnant d’un point de vue français et très appréciable, justement

3. Persévérer

« Yes I can! » C’est le mantra à se répéter sans cesse (même quand un voile d’incompréhension passe devant les yeux de votre interlocuteur ou qu’au bout de trois mots, on vous dit déjà « where do you come from? »). Suivre toute une conversation et (encore plus dur) interagir demandent des efforts de concentration réels qui peu à peu s’estompent. Faut croire que le cerveau doit s’habituer. Le petit accent, les petits défauts de langue, même si on fait de gros efforts, on ne s’en débarrasse pas comme ça. Il faut s’accrocher pour faire des progrès ! Timing : ongoing

Les alibis fun Non, le Bescherelle de la grammaire anglaise ne sera jamais votre meilleur ami. Pour progresser facilement, ça peut être plus efficace faire des choses agréables :
  • regarder des séries (sans les sous-titres !)
  • avoir des lectures qui font plaisir
  • trouver des applis marrantes pour apprendre des mots nouveaux ou expressions typiques : « English Idiom », « Idioms », « USA Slang »
  • ne pas hésiter à s’exprimer à la moindre occasion
  • se fixer des défis (ex : j’ai une semaine pour réussir à caser « jam-packed » dans une conversation (défi relevé BTW))
Timing : ultra-régulièrement (c’est payant !)


All Ears In English, un podcast léger et encourageant :

Animé par deux Américaines punchy, qui donnent plein d’expressions pratiques, d’éclairages sur la culture et de conseils qui boostent. Un exemple d’un épisode sur la confiance en soi en anglais :




La langue de Shakespeare a beau être parlée différemment en Amérique que dans son berceau d’origine. A la côtoyer de plus près, on est plus que convaincus que c’est une très belle langue, contrairement à ce que l’on entend souvent dire ! Vous en dites quoi, vous ?
Magali

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