Quand on voyage en Californie, on peut conduire avec son permis de conduire français. C’est simple ! Au-delà de 90 jours sur le territoire, il faut passer le permis de conduire californien. C’est assez relou. Mais il y a pire : les Japonais, qui roulent à gauche, ne peuvent rouler que 10 jours avec leur permis national en arrivant.
Au DMV (l’administration américaine mythique dédiée aux permis / enregistrements de voitures, etc.), un employé nous a dit qu’on pouvait très bien continuer de rouler avec notre permis français. Par peur d’un mauvais scénario avec des cops américains, on n’a pas voulu tenter l’expérience. Alors on a passé notre permis sans broncher (enfin si, un peu quand même). Voici 6 conseils tirés de notre expérience made in USA.
C’est le DMV lui-même qui le dit dans ses documents officiels : ils veulent que les gens sortent de là en ayant le permis. Le niveau de difficulté pour passer le permis en Californie est significativement plus bas qu’en France. Il est plus probable de l’avoir du premier coup que l’inverse (bon, bien sûr, ça peut arrive même aux gens très bien de pas l’avoir tout de suite).
Le code californien ressemble à une sorte de guide. Il fait cent pages à peu près, et le lire une ou deux fois suffit (surtout quand on déjà pris la route dans la région et donc déjà observé certaines règles). Il faut bien retenir les choses potentiellement tricky, qui sont spécifiques à la conduite locale, comme les vitesses, les distances, le coup du feu rouge quand on veut tourner à droite (on ne peut le faire qu’après avoir dûment marqué un stop, si le feu rouge n’est pas en forme de flèche vers la droite). Notez bien que chaque état américain possède son code spécifique, certaines règles peuvent donc varier d’un état à un autre.
J’ai lu et relu le code en me rappelant mon apprentissage du code français (pas que des bons souvenirs). J’ai pris quelques notes dans un cahier. Et puis j’ai révisé tout ça avec un peu d’angoisse. Trublion a été beaucoup plus léger dans son approche : il a lu le code une fois et hop il était super confiant.
Des petits malins filment le test qu’ils ont eu au DMV. Il est donc possible de trouver sur YouTube tout un florilège d’épreuves écrites récentes, avec leurs corrections. Assez utile pour tester ses connaissances, et voir si on est au point. Cela permet aussi de repérer les questions qui reviennent souvent (par exemple, sur les aveugles traversant la rue, sur les mineurs au volant ou en voiture, sur l’alcool, sur les chemins de fer, sur le comportement à adopter en cas de mauvais temps).
Le DMV met aussi à disposition des exemples de tests sur son site.
Pour optimiser son temps d’attente, on peut prendre rendez-vous en ligne. Mais même avec un rendez-vous, on n’est pas épargné d’attendre sur place. Il y a toujours pas mal de monde. Pour faire notre demande de permis et passer notre code, on est restés 4 heures au DMV !! Il faut dire qu’on a pas eu chance : ils ont du refaire nos dossiers en entier suite à de sombres erreurs. Bref, on est ressortis du DMV lessivés, après avoir donné nos empreintes 4 fois, fait nos photos 2 fois, fait la queue 6 fois… Pour passer l’épreuve de conduite (qui dure 15 minutes), on est restés en tout 2h30.
Une fois le test écrit réussi, l’agent du DMV remet un papier temporaire autorisant à conduire. Il est valable 2 mois. On peut fixer son RDV pour passer la conduite assez rapidement, car les DMV sont tenus de les fixer dans les 10 jours suivant le passage du code…
On repart aussi avec une brochure listant tout ce qu’il faut faire pour réussir son épreuve de conduite : connaissance du tableau de bord de la voiture, réglage du siège et des rétros, contrôles, clignotants, etc. Bref, à ce moment-là, il faut remettre en application tous les bons vieux conseils de votre moniteur d’auto-école. Mieux vaut s’entraîner un peu avant, et se préparer à bien exagérer les contrôles pour l’épreuve de conduite.
Contrairement aux centres français, les DMV n’ont pas de flotte de véhicules pour faire passer le permis. Il faut venir avec votre propre véhicule (ou celui d’un ami sympa) et tous ses papiers en règle. Si vous n’avez pas de voiture : vous pouvez venir avec une voiture de location. Quelques warnings, toutefois :
Update du 12 juin 2014 : des soucis de réception du permis de conduire pour Trublion. Avant d’émettre le permis officiel, le DMV transmet les informations sur l’identité du demandeur aux services de l’immigration. Apparemment, ils ont fait une erreur dans son nom. Malgré le fait d’être retourné au DMV pour faire corriger l’erreur, ils n’ont pas pu « vérifier » la légalité de sa présence aux USA. Il a dû renvoyer tout un tas de justificatifs par courrier certifié.
Notre conseil : pour ne pas perdre de temps inutilement, veillez à ce qu’aucune erreur (même infime) ne soit faite dans vos noms, prénoms et dates de naissance. Après échanges avec d’autres expats, ce cas a l’air fréquent.
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