Cela fait 15 jours que nous avons remis les pieds en France. Le temps a filé tellement vite que j’ai eu besoin de compter les jours sur un calendrier. En Californie, les dernières semaines, on est restés très longtemps dans un
sas d’attente, sur la rampe du départ. On n’arrivait pas vraiment à réaliser qu’on allait partir.
Le grand départ
On est finalement bien partis. Avec un SUV rempli à ras bord. 5 bagages de 23 kilos optimisés au gramme prêt, 1 bagage-cabine, 1 carton de vélo et 1 guitare (qui nous a bien faits stresser). On a dû trop regarder le
clip du chanteur canadien qui, en voyageant avec United, s’est fait crasher sa Taylor (on voyageait avec Air France, donc on avait un peu d’espoir).
Nos deux ans bien compactés dans un coffre, et nous, on a repris une dernière fois la
Highway 17 (la dangereuse route qui relie Santa Cruz à la Silicon Valley à travers les montagnes). Les séquoias, les collines d’herbe sèche, les voitures pressées qui ne mettent pas leur clignotant,
la maison de Barbapapa sur la 280, l’aéroport de San Francisco. On a regardé tout ça comme dans un rêve éveillé.
L’avion a décollé, on a fait un looping au-dessus de la Baie de San Francisco, on a survolé des drôles de reliefs et de lacs, et puis l’Amérique a disparu sous les nuages.
On a été catapultés 10 heures plus tard en terre française. Ironie de l’histoire : une de nos valises avait décidé de rester plus longtemps en Californie.
De cette expérience de voyage, on vous confirme que :
- un jean pèse bien 500 grammes
- une valise peut peser son poids maximum sans être malheureusement complètement remplie (sacrément frustrant)
- on arrive bien à ressortir du mini Air Train de l’aéroport de San Francisco avec 8 bagages
- et oui, on peut transporter un vélo et une guitare sur Air France sans aucun souci (si ça en intéresse certains, on en re-parlera)
Nouvelle réalité française
On est maintenant en phase de ré-acclimatation française. C’est le tourbillon. Entre les retrouvailles, les mariages de l’été, la récupération de nos affaires éparpillées et la recherche de boulot, on a du mal à s’y retrouver. On cherche de nouveaux repères. Tout nous paraît très petit, les voitures, les routes, les sodas. Et on se surprend à se faire des réflexions bizarres :
- Au resto : « il faut demander à la serveuse de nous placer ou pas ? » (gros moment de doute)
- Dans la rue : « les gens FUMENT »
- Au supermarché : « mais c’est quoi ce rayon immense avec des milliers de yaourts ? »
- A la maison : « punaise, c’est vrai que les fenêtres s’ouvrent pas à la verticale »
(
un peu comme à notre arrivée aux Etats-Unis, finalement)
Et puis, à certains moments, j’imagine une réalité parallèle. Notre vie à Santa Cruz continuerait. On vivrait encore dans cet univers au-delà de l’Atlantique et de l’Amérique, avec son cadre, sa langue, ses codes si différents mais devenus tellement familiers.
Qu’est-ce qui se passerait, là, maintenant ?A bientôt (il y a encore un road trip à vous raconter…),Magouille