Douceur du soir à Andernos

Il manque un truc indispensable à notre arsenal ménager : le couteau à huîtres. On s'est promis d’en acquérir un (augmentation de charge mentale). En décembre, Andernos fait sa fête de l'huître ; il faut qu'on soit prêts pour revenir goûter à son air iodé.

Paysage « guimauve & roudoudou » à Andernos, avant le coucher du soleil

Je suis de ceux qui aiment le fond du Bassin. En passant vite, on pourrait ne retenir que son côté boueux. Il n’offre pas toutes ses récompenses sur un plateau d’argent, comme Arcachon ou le Cap Ferret. Je l’apprécie pour son côté doux et brut : une ambiance calme, l’alternance des marées, les prés salés où observer la nature, le lieu de refuge des oiseaux l’hiver.

Quand le soleil se couche sur le Bassin, « du fond », la perspective est belle. On traîne des pieds, on se retourne encore, et la seule chose qui nous fait repartir vraiment sur Bordeaux, c’est la crainte du torticolis.

Entre Arès et Lanton, Andernos est une des villes du fond du Bassin. Elle ne se visite pas. Elle s’apprécie. On s’y pose et on y reste. Son ambiance simple et joviale fait qu’on s’y sent bien. On s’y balade et on y flâne. Pour déguster des huîtres par exemple, découvrir le sentier du littoral qui part vers Arès ou Instagrammer les portes colorées des cabanes ostréicoles.

La marée monte très vite. C’est l’hiver et ma fille veut aller dans l’eau (#toutvabien). Le soleil du soir se reflète sur l’eau. Elle semble attirée par cet effet « de l’autre côté du miroir ». Comme moi. En arrivant, j’ai manqué un beau cliché de l’église et ses pins parasols sur un ciel en clair obscur. Je me rattrape en photos.

Andernos rend possible les sorties improvisées. C’est le point du Bassin d’Arcachon le plus proche de Bordeaux. Après la D160, une longue avenue bordée de bouleaux nous conduit à Andernos. Les deux dernières fois que nous l’avons prise, nous avons traversé un énorme nuage noir, avant d’arriver sur le port et que tout s’éclaire. Je ne sais pas si c’est un hasard.