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  • actu : 18 Mai 2016
    par Magali

4 💭

La vie dans une maison parasismique


Tranche de vie bonne pour une tranche de rire : depuis un mois, des chantiers fracassants ont lieu à cent pas de chez nous, et ça a un peu… secoué notre vie. Au moindre gros engin qui passe, notre appart’ se met en branle, du plancher au plafond.

Imaginez : la table frémit, les verres bougent, la peau des joues suit le mouvement. Certes, ça secoue les méninges, mais dur dur de se concentrer pour travailler dans ces conditions. Ca m’a donné qu’une envie, faire une choré shaky sur une chanson disco.
Pour profiter à fond de ce billet shaky, lancez la musique.
Shake Your Groove Thing by Peaches & Herb on Grooveshark

Révélation du jour : vivre dans un bâtiment anti-séisme, ça secoue

Elvis GIF
Californie oblige – la maison dans laquelle on vit est construite pour résister aux séismes. La contrepartie de cette heureuse nouvelle, c’est qu’elle est très sensible à la moindre secousse. Un bus qui passe une rue plus loin, et voilà les murs qui se mettent à trembler. De quoi générer quelques réactions anxiogènes au début : “c’est quoi, ça ? un séisme !?”.
En gros, la maison parasismique est comme un roseau : elle est faite pour être souple, mais ne pas se rompre. Elle suit les mouvements du sol. Qui plus est quand elle est bois, avec des murs en papier d’allumette comme beaucoup de constructions aux Etats-Unis, et qu’on vit à un étage. Un peu perturbant pour l’habitant. On s’y fait, sauf quand un énorme truck secoue le lit au petit matin.

Mais ça fait quoi de vivre dans une région à séismes ?

La Californie est une région à forte sismicité (Trublion vous expliquera un jour pourquoi) (il l’a promis). Au moindre tremblement de terre, les médias ne manquent pas de ressortir leur marronnier qui secoue sur le prochain Big One. On s’interrogeait beaucoup au début. Diantre, mais comment font les Californiens pour construire leur vie dans une zone au potentiel catastrophique ?
Réponse : ils font soit preuve d’une philosophie de vie imparable – carpe diem !, soit d’un syndrome du déni – heureusement ils sont rares. Certains ont quand même leurs maisons construites sur la faille San Andreas (hum hum). Maintenant qu’on vit ici, on peut témoigner que :
  1. Au quotidien, on n’y pense pas vraiment.
  2. Quand ça nous effleure l’esprit, on pense à l’attitude adéquate qu’on aurait si ça nous arrivait : je me jette a) sous la table ; b) dans un buisson ; c) je ferme les yeux et je (dé)chante.
  3. Comme beaucoup de Californiens, on repousse toujours à plus tard la préparation de notre kit d’urgence. Pas bien.
Quand le tremblement de terre de Napa a eu lieu, en août dernier, le ressenti à Santa Cruz a été léger. Mais dans notre maison super-secouante, on a bien senti les ondulations sismiques. C’est comme si on s’était mis à faire une vague hip-hop malgré nous.

Je vous laisse imaginer et improviser chez vous le mouvement…
Moi je vais répéter ma choré 😉
Magouille
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4 réactions
  1. Ici c'est un des trucs qui me prend un peu la tête depuis qu'on est arrivé en Californie. Je réfléchie à comment installer les meubles (genre éviter de mettre une étagère au dessus d'un lit ou superposer deux meubles un peu bringuebalants…) ou encore je songe sérieusement à la préparation de ce kit de survie en me disant que quand même ce serait pas mal d'être paré au cas où. Bon courage dans votre maison parasismique et comme dirait la prêtresse du country (sic) "Shake it off!" 😉

    • Je découvre cette chanson de Taylor, tiens… Oui, ça me prend un peu la tête aussi, et je déteste passer sur les ponts de la Bay Area… Dans les conseils aménagement, il paraît qu'il vaut mieux fixer sa télé sur un meuble à roues par exemple. Bon, c'est pas forcément le truc prioritaire 😉 Le kit de survie, c'est déjà bien. Et surtout, pas de bougie mais une lampe-torche, en cas d'extinction de l'électricité.

  2. je vis dans une ville qui a subit de gros degats lors d'unr tremblement de terre en fevrier 2011.
    On a pas de kit de survie, on a pas de lampe torche planquées un peu partout…
    et lors des dernieres secousses que j ai pu ressentir ici (autour de 5 pour les plus grosses) je n'ai jamais vu personne se mettre sous un bureau. on attend que la secousse passe (ca va tres vite) et on dit "everybody's ok?" et on reprend le boulot, sans oublier de consulter sur les sites internet, geonet chez nous, pour connaitre l'intensité de la secousse 🙂
    Je vous souhaite de ne pas shake it, shake it off. 😉

    • Rien qu'avec un ressenti de 2, mon adrénaline a fait un boom. Alors à 5… ça a dû être bien effrayant ! Je me suis toujours demandée si tu avais vraiment le temps d'aller sous la table en effet 🙁 Fingers crossed and take care, comme ils disent par ici.