Les beaux jours à Bordeaux
Les beaux jours sont revenus. Les mimosas sont en fleurs. Les lunettes sont de sortie. Vendredi, au petit-déj, on tombe d’accord avec Trublion : on se croirait en Californie. On se dit ça dès que le temps nous donne envie de mettre un tee-shirt. Erreur : il y fait gris, me dit Elodie en direct de Los Angeles.
3 heures de l’après-midi, vendredi. Je papillonne, je procrastine, je me perds sur Instagram (entre une photo de gâteau et de ficus, j’étais pas mal). Je me projette dans le week-end. Je poste un carré de prés salés, en pensant à mes plans potentiels. Il sera beau, il sera chaud, il sera…
12 heures plus tard. Je suis à plat dans mon lit, diaphragme noué et estomac vrillé. Intoxication alimentaire. Trublion s’est laissé amadoué par le chef-boucher de notre supermarché et ses nouveaux lards fumés, au mode de conservation naturelle. Je vais devenir vegan.
Il y a un océanotropisme des beaux jours à Bordeaux. Je m’explique : dès que le ciel se fait « carte postale tropicale » — ciel d’azur, soleil au zénith, il faut compléter le tableau en rejoignant le sable et l’eau. Tout le monde file vers le Bassin ou l’océan. Le week-end, les routes du littoral se chargent, et Bordeaux se vide.
Ce n’est pas désagréable de rester dans la ville. Bordeaux se mue en village de vacances. L’air se dénue de l’impatience de la semaine. Il fait bon de se balader à bicyclette, d’écouter le chant des oiseaux, de regarder le soleil se refléter sur les pierres blondes et de déambuler sur les placettes. Si on peut sortir de son lit.
Je vais devenir vegan. Je m’en convaincs, tandis que je végète dans un nuage de fumée. Je le suis déjà 95% du temps, ça devrait pas être difficile. Les oiseaux piaillent, le ciel est bleu, je ne peux plus bouger. Je ne suis pas dans le sable, mais bel et bien dans le pâté.
Un copain de longue date est passé à Bordeaux, et m’a demandé des recos de restos végés. J’ai séché. Je ne connaissais que Dose, testé aux Halles de Bordeaux. Très bon, très sympa, au passage. Quelques recherches après : je me rends compte qu’il y a beaucoup plus d’options végétariennes que je ne le pensais, à Bordeaux.
Il a retenu et validé le Cosmopolis. Je me note de le tester, ainsi que Kitchen Garden et Munchies. Je trouve ça toujours dur de compléter sa part « PNNS » de 5 fruits et légumes par jour, en allant au resto. Pourquoi, d’ailleurs ?
Il y aura sans doute d’autres week-ends aussi doux et moins douloureux à venir. L’hiver a été peu pluvieux cette année sur Bordeaux. Ca ne ressemble pas à un hiver à Bordeaux. Je voulais faire des photos dramatiques de l’océan en hiver, du Signal à Soulac, je n’ai pas pu. La saison n’est pas finie — peut-être que…
Le dimanche, on a mis le cap sur le marché, en quête de fraîcheur. J’ai peaufiné mon programme de balades chouchoutes du printemps :
- rives du fleuve
- parc floral de Bordeaux
- marais de Bruges
- réserve du Teich
- villages ostréicoles
- forêt de pins
👆 Pour une sortie-photo-vidéo, je suis retournée dans les prés salés d’Arès. J’ai déjà envie d’y revenir. Ce coin est définitivement à part sur le Bassin d’Arcachon. Je l’aime beaucoup.
Ma prochaine vidéo sur Bordeaux arrive jeudi. Je me demande encore comment parler de Bordeaux sur le blog et en vlog, sans tonalité trop « visite guidée ». Je garde cette interrogation, trois ans après m’y être réinstallée : comment raconter la ville ?
Je continue ça comme une mosaïque : petit bout par petit bout.
Rien de tel qu’une bonne vieille intox alimentaire pour changer de perspectives alimentaires ! (les brocolis sont vos amis).
Je vois qu’il fait plus chaud à Bordeaux qu’à Brest, ici le ciel arrose encore les plantes !
Un clin d’oeil à venir dès demain sur le blog puor Trublion et toi 🙂
Han ouiiii, en plus j’adore les brocolis 😀 Je guetterai ça alors !!