A la caisse du supermarché aux USA
Une chose est sûre : quand vous débarquez dans un pays où vous ne connaissez ni Eve ni Adam, les occasions de se sociabiliser sont au début limitées. Surprenant mais vrai, le supermarché aux USA peut se révéler un lieu où vivre de quoi pimenter votre journée (ou à défaut, de quoi délier un peu votre anglais en difficulté).Le caissier américain fait des blagues, papote. En général, il soigne sa relation client. Petit point sur des situations inattendues du quotidien.
Hey buddy, comment ça va ?
Ca prend de court les premières fois. Aux Etats-Unis, le caissier s’enquiert souvent de savoir comment ça va, si vous avez trouvé tout ce qu’il vous fallait. Au début, on pensait que c’était juste pour la forme. Mais la plupart du temps, c’est une porte ouverte pour vraiment enclencher la discussion. Le petit accent Frenchy est déclencheur de bien des sujets. L’occasion de raconter sa vie, improviser un cours de géo sur notre beau pays ou parler cuisine française.- Le petit mot du caissier : « How’re you doing? » / « Did you find everything OK today? »
Waouh, j’adore ton panier de courses !
Le caissier américain n’hésite pas à commenter vos achats. Sachez-le, car ça peut faire bizarre. Ainsi, s’il voit sa marque de biscuits préférés lui passer entre les doigts, il s’exclamera « oh I love these! ». Tu achètes une bouteille de vin sympatoche, « what are you doing tonight? a party? » (non, désolé Jason, c’est juste pour accompagner mes pâtes au beurre).- Situation vécue : Premier Halloween aux USA, on est en plein installation dans notre appart, je vais faire le plein d’éponges et de produits à récurer – pas très glamour.
- Le petit mot de la caissière : « Oh it looks like you’re throwing a cleaning party. So cool! » (j’avoue, j’ai pas su quoi répondre)
A savoir : il y a plus de 3 millions de caissiers en Amérique. Ils travaillent en moyenne pour 9,12 dollars de l’heure, souvent à temps partiel, avec un turn-over élevé (Bureau of Labor, 2012).
Dans ton market-dico :
- Can I see your ID? la phrase que vous entendrez systématiquement dès que vous achèterez une conso alcoolisée. Il faut s’y préparer, et s’y habituer. Dès que vous avez l’air d’avoir moins de 40 ans (ce qui est forcément suspicieux), il vous faudra prouver que vous avez… plus de 21 ans.
- Do you have a save card / coupon card? j’ai dû faire répéter trois fois la personne la première fois qu’on m’a posé la question. Comme en France, de nombreux magasins fonctionnent avec des cartes de fidélité, parfois très avantageuses comme chez Safeway. Si vous n’en avez pas, certains caissiers passent parfois la leur pour vous faire bénéficier des réductions.
- Do you need a bag? à part chez Walmart qui fonctionne encore avec des poches en plastique (désolée, je viens du Sud-Ouest), la plupart des supermarchés distribue des sacs en papier payants. En général, on fera spontanément vos paquets. Ca nous arrive qu’on nous remercie quand on met la main à la pâte !
- Do you need cash back? en payant vos courses, vous pouvez demander à retirer des biffetons par la même occasion.
- Debit or credit? on peut vous demander avec quel type de carte vous allez payer. Les Américains font la différence entre les cartes de paiement instantané (la debit card) et les cartes pour payer à crédit (la credit card, donc). Bon à savoir : aux USA, une carte bancaire française passe en credit.
=> A lire aussi : Parler anglais dans la vraie vie
Avec ça, vous êtes fins prêts pour n’importe quelle rencontre du troisième type avec un(e) caissier(e) américain(e). N’oubliez pas votre liste de courses !
A bientôt,
Magouille
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14 réactions
super sympa l'article. quel dépaysement mais ils sont trop sympas ces ricains!! Bisous
Je pense que le fait d'être dans une p'tite ville joue aussi. A Santa Cruz, les gens sont vraiment "à la cool" 😉 Bisous Elo !
Ah ça me rappelle de bons souvenirs tes petites anecdotes! Effectivement, quand je suis arrivée en Australie j'ai eu droit à tout ça et je n'ai pas osé répondre à la dame quand elle m'a demandé comment j'allais haha!
Hihi, j'imagine bien 🙂 J'avoue qu'il faut être vif et avoir du répondant entre deux produits qui passent au scan !
C'est la meme chose au Royaume Uni, le coup du cashback j'ai mis super longtemps avant de le comprendre, c'est tellement bizarre. Et puis on s'habitue et c'est bien pratique au final 🙂
Oui, ça fait un peu "je braque la caisse" 😉 J'ai pas encore osé passer le cap pour tester moi 😛
moi non plus tu me diras – je pense que je sourirais betement en me disant "ca y est, je demande mon premier cashback" 🙂
C'est vrai qu'il faut s'attendre à parler aux cassiers ici 😉 On me demande aussi parfois ce que j'ai prévu pour la soirée ou le week-end. La dernière fois j'expliquais à celui qui aide le caissier à remplir les sacs de course qu'en France on le faisait nous-même. Ca l'a fait marrer et il m'a répondu qu'il allait bosser en France alors!
Tu m'étonnes ! Déjà que leur boulot est pas marrant… moi j'ai mauvaise conscience de les laisser ranger à ma place… Déformation culturelle 😉
Effectivement c'est assez différent des caisses en France, sympa d'avoir donné ces précisions 🙂
C'est à ce genre de détails que tu vois que tu as bel et bien changé de pays…
Trop sympa, ce petit article ! Et c’est marrant, je retrouve exactement le genre de réflexions, un peu étonnantes voire déplacées pour moi petite européenne, que pouvait me faire mon ami texan rencontré pendant mon Erasmus ^^
Merci pour ces précieux conseils. Très instructifs.
De rien Christine 🙂 Contente qu’ils puissent aider ! J’étais parfois déroutée par mes incompréhensions dans ma vie quotidienne en Californie… 😉