Je donne mes livres
Je reviens de la bibliothèque. Elle était fermée pour cause de grève. J’ai dû rendre mes bouquins dans une boîte. Instant tragique. Devoir les introduire dans la fente, les voir glisser sur un mini-toboggan et tomber chaotiquement dans un bac, ça m’a fait mal.
J’ai grandi avec cette équation : UN LIVRE = DE L’OR. Il faut en prendre soin. L’écorner, c’est le blesser.
Ma bibliothèque perso a longtemps été un mausolée. C’était comme une liste de lecture épinglée au mur – mais en plus volumineux. L’accumulation de livres me rassurait. C’était IM-PEN-SA-BLE de ne pas les garder. Et puis j’ai déménagé. Le volume est devenu une contrainte.
Aujourd’hui je n’achète quasi plus de livres. Je trouve un moyen de les trouver. A la bibliothèque ou… dans la nature. J’essaie de réduire au maximum l’aspect matériel de la chose, les considérations « stockage / budget ».
Emprunter est une aubaine. Ca me permet de lire plus. J’entame mon 24ème livre de l’année. Sur les 24, il y en avait 5 que j’avais déjà et 3 seulement que j’ai achetés. Je n’aurai jamais accédé à tous ces bouquins si j’avais dû les posséder.
Je bénis donc la bibliothèque et les boîtes-aux-livres. Elles ont éclos partout à Bordeaux. J’adore chercher des trésors à bouquiner au détour d’une balade. Il faut persévérer pour trouver quelque chose de bien entre les annales de physique du bac 2004 et les romans à l’eau de rose.
Heureusement ça se trouve. (Merci à la personne qui a laissé Tuer le père d’Amélie Nothomb au square de Poincaré – je vais bientôt le commencer !) A force de savourer ce bonheur de livres partagés, je me suis dit :
En mai, je suis tombée sur La Magie du rangement de Marie Kondo. Cette fille est radicale. Très persuasive. Je me suis mise à plier mes chaussettes. J’arrête de les rouler en boule. Marie m’a convaincue : leur énergie circulera mieux.
Sa méthode s’applique aux vêtements, aux objets et… aux livres. Le principe-clef : ne garder que les objets qui nous rendent heureux. Ca participe à notre bonheur – CQFD.
Je fais le tri. Y compris dans mon mausolée. Je garde les livres que j’ai adorés, que je compte relire un jour, qui m’ont laissé un souvenir fort. Les autres, je les donne. Ils ont commencé à s’empiler. Où est-ce que je vais les déposer ?
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Toi, tu lis comment ?
Tu empruntes ou tu achètes ? Tu gardes ou tu partages ?
Je lis beaucoup aussi, 4 à 5 livres par mois, selon la taille du livre. J’en achète toujours, parce que la contact du papier et l’odeur de l’encre me plait. Mais j’ai aussi une liseuse que j’utilise pour les livres que je n’ai pas envie de garder sur le long terme. Si j’ai bien aimé un livre je l’achète. 🙂
Coucou Poppy ! Et tu aimes bien lire sur ta liseuse ? Je me dis que quand je lis, j’ai besoin de décrocher d’un écran. Mais je vois pas mal de converti(e)s dire que c’est agréable.
Je suis adepte de la bibliothèque et n’achète plus trop de livres sauf qq livres techniques que je garde car je les consulte régulièrement. J’ai toujours adoré les livres et j’ai du mal à m’en séparer mais dernièrement, j’ai travaillé sur ça (j’ai aussi lu Marie Kondo, électrochoc mais je suis loin de tout appliquer loin loin loin ! J’ai juste moins de mal à me séparer de certaines choses, les vêtements par exemple). Ma mère travaillait dans l’édition, c’est incroyable tout ce qu’elle ramenait à la maison, je ne sais même pas où tous ces livres sont entassés aujourd’hui mais elle pouvait en ramener des dizaines par semaine et dans tous les domaines. Un truc de fou quand j’y repense…
Bonjour Magali
Je me reconnais totalement dans ce que tu dis sur la détention des livres.
J’ai déménagé dernièrement et maintenant ma bibliothèque est devenu une pièce à part entière.
Je n’arrive pas à m’en séparer et pourtant je ressens cela comme un poids. Et en même temps je ne me sens absolument pas capable de m’en séparer. J’ai pensé à un moment à les donner ou les offrir, mais pour le moment je n’y suis pas encore arrivé. Ils font comme parti de moi. J’en ai lu certains près de dix fois (mes coups de coeur absolu) et d’autres attendent désespérément depuis des jours, des mois, et d’autres des années … Et pourtant je lis beaucoup, d’entre 2 et 6 livres par mois, parfois beaucoup moins tout dépend de mon état de fatigue intellectuelle.