Perdus entre lac salé et lac de montagne

On vous racontait notre première journée de road trip via Big Sur. Voici la suite de nos aventures…

Après notre étape à San Simeon, face à la mer, nous avons mis le cap vers l’est, en direction de Ridgecrest. Changement de décor : on entre dans l’Amérique profonde. Cette journée nous fait passer par une demi-douzaine de paysages différents ! On a la sensation d’être perdus quelque part, très loin de tout.


Jour 2 : notre itinéraire

  • De San Simeon à Ridgecrest
  • 295 miles
  • Traversée du Carrizo Plain National Monument : Soda Lake et faille de San Andreas
  • Passage par le sud de la Sequoia National Forest : Isabella Lake
  • Nuit au Motel 6 de Ridgecrest (pas forcément incontournable…)

De la côte à Carrizo Plain

En quittant San Simeon, on se retrouve très vite quasiment seuls sur la route. On traverse des zones rurales très tranquilles, autour de Templeton. C’est l’hiver en Californie. Des feuilles mortes s’accrochent encore aux arbres. On progresse vers le Carrizo Plain National Monument. Et il fait sec, les arbres disparaissent. Pylônes électriques, étendues désertiques et personne autour… on se croirait dans la scène finale du film Seven.


Soda Lake

On est entrés dans Carrizo Plain. On a bien chaud. Quelques miles plus loin, on découvre une résultante de la sécheresse de ce coin : un grand lac salé, Soda Lake. Dans les deux jours qui suivent, on croisera d’autres lacs salés, dont celui de la Death Valley… L’atout de celui-ci, c’est qu’il est grand (plus de 10 kilomètres carrés), et moins fréquenté par les touristes.


Faille de San Andreas

Passé Soda Lake, la route se transforme en piste. C’est dans de gros nuages de poussière que l’on croise quelques pick-up et 4×4. Avec notre Prius, on fait vraiment touristes égarés ! Fermes comme laissées à l’abandon, ancien matériel traînant de ci de là… les traces de vie que l’on voit, en bord de route, paraissent énigmatiques.


On finit par tomber sur la faille de San Andreas, notre plus étrange attraction géologique de la journée. On se fend de quelques photos 🙂 C’est assez impressionnant de se dire que l’on est là, pile à la jonction entre deux plaques tectoniques (celle de l’Amérique et du Pacifique).


Agro-industrielle Bakersfield…

En quittant Carrizo Plain, on repasse des montagnes et on entre dans une autre plaine, bien plus vaste et bien plus plate. La route droite paraît infinie (bon, en fait, elle ne fait qu’une trentaine de miles). On roule avec tout plein de gros camions. Perdus entre champs de pétrole et champs d’orangers, on se demande un peu où on est. On passe vite fait à travers Bakersfield pour rejoindre la route n°178.


Isabella Lake

Dans l’après-midi, on pénètre dans le sud de la Sierra Nevada pour suivre la vallée creusée par la Kern River. A ce moment-là, on se situe officiellement dans la partie basse de la Sequoia National Forest. On s’arrête au lac Isabella, un lac de barrage s’étendant sur plus de 4 000 hectares. Il est 17 heures et on regarde le soleil décliner derrière les montagnes.


Le soir tombe. On roule encore jusqu’à Ridgecrest, où l’on doit dormir. Ridgecrest, c’est la plus grosse base de test d’armes de l’US Navy (on manque de peu d’entrer par erreur dans la base). Mais Ridgecrest, c’est surtout la porte d’entrée vers notre destination du lendemain : la Death Valley…

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3 réactions
  1. Quelle chance… les paysages sont d'une beauté à couper le souffle !

    • Merci ! J'avoue que oui, c'est vraiment ça, mais heureusement on respire encore !! 🙂

  2. On avait pas mal parlé de la faille de San Andreas au lycée (j"étais en filière scientifique) mais je ne l'imaginais pas si … énorme en fait! (A l'époque, je n'avais pas internet pour visualiser "le truc" 😉 )