6 mois aux USA, c’est pas grand chose, mais ça compte. C’est le fameux « demi » que sont fiers d’avoir les enfants quand ils annoncent leur âge. Notre demi-année d’expat en Californie est passée à la vitesse de l’éclair. Pourtant, depuis la photo ci-contre prise en arrivant, il s’en est passé des choses.
Adaptation à un autre environnement, une autre langue, démarche d’intégration… l’expatriation, c’est du boulot au début ! Retour sur ces premiers mois remplis de défis et d’aventures.
S’expatrier
- Difficulté : 9/10
- Défi : Atteint !
En soi, tout plaquer, c’est facile. Ce qui l’est moins, c’est de devoir affronter toute la partie administrative et logistique de l’expatriation. Entre le premier cri « youpi on
va en Californie » et l’ultime cri « youpi on
est en Californie », il s’est écoulé une longue période où nos cerveaux n’étaient plus branchés que sur une mono-fréquence plate : gestion / organisation / classification. Au bout de deux bons mois, on ressemblait à deux marmottes emballant machinalement leurs affaires dans du papier alu. On connaissant par coeur le site de l’
Ambassade des Etats-Unis et celui de la
Maison des Français de l’Etranger.
Une fois arrivés sur place, ce n’était pas fini. Il y avait le shutdown, certaines de nos démarches ont été ralenties, d’autres, inattendues, nous sont tombées sur le coin du bec. On est restés en période de marmottes organisatrices pendant encore deux autres bons mois. Puis, en janvier, on a du s’attaquer à ce que l’on repoussait : repasser le permis.
Nos témoignages :S’installer sur place
- Niveau de difficulté : 4/10
- Défi : Atteint !
La baie de San Francisco est une zone compliquée en matière d’immobilier. A Santa Cruz, les prix sont au même niveau que ceux de Paris. Comme c’est une ville universitaire, la période idéale pour chercher un logement, c’est aux
moments-clés de la vie de l’UCSC (par exemple à la rentrée de septembre). En dehors de cette période, il faut s’armer de patience, et compter sur sa chance.
On a mis 3 semaines à trouver THE appartement via
Craigslist. C’était le premier que l’on visitait, on était en concurrence avec d’autres personnes, et heureusement, on a plu aux enfants des proprios, qui nous avaient classés numéro 1 sur leur liste. Un coup de mini-camion jusqu’au Ikea de Palo Alto, et on se retrouvait avec l’essentiel pour nous loger. On a jamais été aussi heureux de monter des meubles Ikea.
Nos témoignages :S’adapter à la vie locale
- Difficulté : 1/10
- Défi : Atteint !
Santa Cruz, c’est la ville tranquille par excellence. En arrivant, on avait l’impression de marcher dans un jeu vidéo, genre GTA. Et puis, très vite, on s’est rendu compte qu’on était plutôt dans le monde des Bisounours. Ici, les gens sont aimables, parlent facilement. Ils disent « coucou » aux chiens et aux bébés dans la rue, s’extasient sur les fleurs dans les jardins, s’arrêtent en voiture pour te laisser traverser la rue en te faisant un grand sourire. Ils s’excusent quand ils te heurtent par erreur dans la rue. Après avoir vécu à Paris, cela fait
vraiment bizarre. Mais étrangement, on a pas eu de mal à s’y habituer.
Notre témoignage :S’adapter à la langue
- Difficulté : 7/10
- Défi : En cours
La barrière de la langue, on l’avait mise de côté. Pour nous, avant de partir, cela n’allait pas être un problème. Et pourtant, si. Au début, on a éprouvé parfois quelques frustrations en restant scotchés à ne pas comprendre certains de nos interlocuteurs.
Heureusement, il ne faut jamais perdre espoir. Avec les mois, les choses se dérouillent. Tu te surprends soudain à comprendre les phrases avalées que tu n’aurais pas comprises de prime abord, à répondre (parfois) du tac-au-tac, ou à rire par avance à des blagues que tu pressens. Peu à peu, le temps se réajuste, tu subis moins le flot. Il y a bien ces discussions où tu assassines la langue de Shakespeare à certains détours de phrases, ou encore ces moments de loose où tu arrives en soirée, et tu ne sais pas pourquoi, mais tu clames « Bonsoir » (du vécu).
Notre témoignage :S’intégrer socialement
- Niveau de difficulté : 8/10
- Défi : En cours
Arriver dans une nouvelle ville où l’on ne connaît personne, et qui plus est, dans un nouveau pays, c’est un vrai défi. Un défi encore plus grand, quand on en vient à essayer de nouer des liens. Quand on a la trentaine et qu’on arrive à l’étranger, ce n’est plus comme quand on était Erasmus dix ans plus tôt, qu’on faisait des soirées en série et qu’on rencontrait tout plein de gens facilement. Le cadre a changé, nos attentes aussi. Les gens qui viennent à vous naturellement pour vous accueillir sont rares. Il faut savoir créer les rencontres, trouver les bonnes occasions, et faire preuve de patience. Mais au bout d’un moment, avec les bons ingrédients, la mayonnaise prend !
Pistes utiles :- Meetups et groupes Facebook
- Associations et clubs de sport (selon les affinités)
- Réseau(x) de son université / entreprise
Voyager
- Niveau de difficulté : 1/10
- Défi : En cours
La partie la plus agréable de l’expatriation, c’est bien celle-là : voyager. Les Etats-Unis, c’est un pays incroyable à visiter. Pour l’instant, la Californie ne nous a pas déçus. C’est une chouette région à découvrir. L’océan, la douceur du climat, les gens sympas, les grands espaces, les villes qui dépaysent, on ne s’en lasse pas !
Nos 5 souvenirs : Le côté super positif, en ayant franchi ce cap des 6 mois, c’est d’avoir mis aux archives bon nombre de chantiers impliquant paperasses, cartons et valises. Il y en a bien encore quelques uns qui traînent de ci de là. Mais on souffle enfin vraiment. Merci à tous nos lecteurs et lectrices de passer régulièrement sur le blog et de nous encourager par des petits mots ! On vous dit à très bientôt pour de prochaines aventures.
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